A l’occasion de la Journée de la Femme, Adapta souhaite vous présenter et mettre en avant le travail de plusieurs femmes indépendantes et passionnées. Trois de nos fidèles clientes ont gentiment accepté de répondre à nos quelques questions.
[Maria Karunagaran, fondatrice de Maison Felger]
Maison Felger, une marque de souliers innovante, élégante et made in France.
Votre parcours en quelques mots ?
Maria Karunagaran, 29 ans, née en région parisienne.
Mes passions de toujours : l'univers du Luxe, l'anthropologie et l'entreprenariat.
Après des études de langues à La Sorbonne, et un Master en Marketing à PSB (école de commerce), c'est à 23 ans que j'ai fait mes premiers pas dans le monde de la chaussure. En charge du portefeuille clients européens d'un gros industriel de la chaussure en Inde, c'est là-bas que j'apprends tous les secrets de fabrication. J'ai eu la chance de travailler avec un self-made man qui a tout appris de lui-même, le meilleur apprentissage pour moi ! Et c'est en préparant mon mariage avec mon époux, que nous est venue l'idée de créer une marque innovante qui répond enfin aux attentes du marché: qui n'a jamais eu de problème à trouver chaussure à son pied ? C'est pourquoi nous avons décidé de donner naissance à R&K (aujourdh'ui Maison Felger) en 2017 et de ré-interpréter le savoir-faire d'excellence de la chaussure en y insufflant de la technologie, le tout Made in France.
Quel rôle jouez-vous chez Maison Felger ?
Je suis la fondatrice de Maison Felger. J’ai créé la marque de toute pièce, en imaginant l’univers dans lequel pourraient voyager les clients, l’expérience, la qualité et le design des produits. En général, mon rôle est d’orienter la vision - à plus ou moins long terme - de la marque. Je suis un peu le chef d’orchestre de tout le projet, j’ai une vision que je transmets à l’équipe, on en discute, on travaille ensemble pour la rendre réaliste et réalisable au mieux. Dans la pratique, je touche vraiment à tout, je prépare les collections avec les stylistes et le bureau d’études, je supervise les actions marketing et commerciales, je travaille aussi sur la gestion de la boîte, les recrutements, etc. Une vraie casquette multi-tâches.
En tant que femme, à quelles difficultés êtes vous confrontée dans le milieu de l'industrialisation ? Comment arrivez-vous à vous imposer dans ce secteur majoritairement masculin ?
Cette question semble anodine à prime abord, mais c’est certain qu’il est parfois difficile de s’imposer en tant que femme dans un secteur régi par les hommes. Peut-être que c’est triste à dire mais on s’y habitue ou en tout cas, on trouve des mécanismes nous permettant de nous imposer en tant que femme dans ce milieu. Souvent, quand je vais en rendez-vous rencontrer mes fournisseurs, mes collaborateurs ou autres prestataires de travail, je suis accompagnée soit des mes stagiaires, soit de mon mari (également associé) et ce n’est pas rare que mes interlocuteurs masculins s’adressent naturellement à mon mari en présumant que c’est lui qui est fondateur de la marque. Il n’est pas rare qu’on prenne mes alternants ou mes collaborateurs pour le PDG et qu’on me prenne pour la stagiaire…
On finit par adopter des mécanismes, par exemple, lorsque j’arrive en rendez-vous je prends toujours la parole en premier et j’adopte un ton assez confiant, je fais en sorte de bien regarder mes interlocuteurs dans les yeux, etc. Ce sont ce genre de petits détails qui font la différence, c’est presque animal finalement : les premières secondes comptent énormément. Par ailleurs, j’ai appris à être beaucoup plus confiante, j’impose mon style. Pareil je ne cherche absolument pas à cacher le fait que je suis une femme, je l’assume pleinement.
Quels seraient vos conseils pour une "femme entrepreneuse" de 2021 ?
PERSEVERANCE - PERSEVERANCE - PERSEVERANCE
Croyez en vous, en vos rêves, en votre intuition ! Si vous vous pensez capable de faire quelque chose, ne laissez pas les autres vous dire le contraire.
Être femme entrepreneuse en 2021, certes ce n’est pas facile, mais ça l’est déjà moins qu’il y a quelques décennies donc foncez ! On est aidées, entourées, il y a des structures, des associations et des groupes qui permettent une synergie et qui sont là pour vous épauler. Et surtout, entourez-vous des bonnes personnes, c’est très important, associé(e), collaborateurs, conjoint(e), ami(e)s, c’est finalement le noyau dur qui sera là pour vous soutenir dans les bons et les mauvais moments.
Pour quelles raisons faites-vous appel à Adapta ? Qu'est-ce qui vous plaît dans ce type d'approvisionnement ?
Nous avons fait appel à Adapta car la démarche globale de l’entreprise s’aligne à ce qu’on met en place chez Maison Felger : économie circulaire, circuits courts et réfléchis, à faible impact environnemental, utilisation des stocks de cuirs dormants donc pas de création polluante. Avec ce type d’approvisionnement on est assuré de pouvoir garantir un cuir de qualité à nos clients, car il provient de Maisons très réputées. De même, on peut retracer facilement l’origine de chaque peausserie choisie, tout se fait en transparence c’est super !
Crédits photos: Marc Dimitrov
[Florence Bouillaux, créatrice maroquinière à son compte]
Votre parcours en quelques mots ?
Ma formation première est également un métier manuel puisque j'ai suivi un cursus d'études techniques pour apprendre toutes les différentes étapes de la réalisation d'un vêtement allant du dessin artistique et technique, en passant par le moulage sur mannequin, la gradation et en terminant par le piquage à la machine.
Aussitôt mon diplôme en poche, j'ai eu la chance d'intégrer la société Bonpoint, marque de luxe pour enfant.
Les premières années, j'étais très proche du produit mais au fil du temps et de mon évolution, mon poste de chef de produit ne me laissait plus guère la possibilité de travailler avec mes mains, il était plutôt question de négociation de prix et de gestion de planning et tout cela derrière un ordinateur !
A l'aube de la cinquantaine, j'ai voulu redonner du sens à mon travail d'où la décision de suivre une formation à La Fabrique pour obtenir un CAP maroquinerie.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à créer votre propre entreprise ?
Il n'y a pas vraiment eu de motivations à proprement parler. C'est plutôt un concours de circonstance; en effet, juste après mon diplôme à La Fabrique, on m'a proposé un coworking que j'ai accepté et l'association des savoir-faire m'a permis de continuer à me perfectionner. Ensuite la crise sanitaire n'est malheureusement pas propice aux embauches même si j'ai réussi à décrocher quelques contrats... J'ai alors décidé de mettre en place mon atelier à domicile afin de continuer à satisfaire quelques commandes et de la mise au point en auto-entrepreneur. Mais à bon entendeur, je suis en recherche active d'un poste salarié !
En tant que femme, à quelles difficultés avez-vous été confrontée pendant votre carrière ?
Pour être honnête, le milieu du textile est en majorité féminin et je n'ai jamais rencontré de souci. Sans m’en rendre compte, je pense que lors de certaines réunions ou rencontres avec des fournisseurs, ça a été un plus.
Le milieu de la maroquinerie est plus mixte, l'avenir me le dira !
Des conseils à donner à une femme en reconversion professionnelle ?
La reconversion professionnelle doit être anticipée et réfléchie, si possible effectuez un bilan de compétences qui permet de faire ressortir tous vos points forts car après plusieurs années on ne sait plus vraiment où on en est. Si le bilan de compétences est bon, on est alors vraiment bien orienté.
Il faut bien intégrer qu’on passe alors dans une autre vie professionnelle, il faut être prêt à ça !
Crédits photos: Alex Krassovsky
[Emmanuelle Aubert, fondatrice de EMM Maroquinerie]
EMM, maroquinerie upcyclée made in France
Votre parcours en quelques mots ?
Diplômée d’Ecole Supérieur de Commerce et depuis toujours passionnée par la création et l'artisanat, j’ai débuté une carrière en tant qu'acheteuse et chargée de production dans le prêt-à-porter en France et à l’étranger.
J’ai ensuite souhaité réaliser mon projet professionnel : la création de ma marque de maroquinerie dont les créations seraient fabriquées par mes soins.
En immersion plusieurs mois dans une cordonnerie et formée chez un artisan maroquinier, je crée mon atelier à Marseille et mon projet se concrétise enfin. Sensible aux enjeux environnementaux, je sélectionne rigoureusement mes cuirs à partir des stocks non utilisés des grandes maisons de luxe françaises et chutes des tanneries européennes.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à créer votre propre entreprise ?
Après la naissance de mon fils, j’ai ressenti le besoin de renouer avec la création et le travail manuel. J’ai eu envie de créer un univers où le beau s’allie à l'éco responsable, en pouvant contrôler de A à Z la fabrication des produits.
Comment alliez-vous créativité et féminité dans vos collections ?
J’accorde une grande importance au design des produits, je trouve qu’il en dit long sur la créativité. Celle-ci est mise à l’épreuve dans la conception lorsque l’on essaie de trouver des solutions techniques et visuelles.
La féminité s'exprime également dans les contours de mes produits, dans une courbe, dans une finition , dans la bijouterie... Le cuir choisi est aussi vecteur de cette féminité.
Quelles femmes vous inspirent pour vos créations ?
De nombreuses femmes m'inspirent pour mes créations ! Les artistes m’inspirent beaucoup. De manière générale, je dirai la femme libre, qui assume ses choix.
Pour quelles raisons faites-vous appel à Adapta ? Qu'est-ce qui vous plaît dans ce type d'approvisionnement ?
Pour la qualité des cuirs, les grains de peaux, les finitions exceptionnelles et le choix souvent renouvelé grâce aux Ventes Exclusives.
J’aime ce type d’approvisionnement car à chaque fois que je visite votre site ou que je vous rend visite c’est un peu comme si je chinais des trésors. Je connais la qualité de vos articles, leurs finitions et c’est à chaque fois une découverte.
J’aime le fait que l’on peut donner une seconde vie à ces peaux et qu’elles vont sublimer mes articles.
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